« On a déposé le recours de cassation hier mercredi auprès de la Cour suprême de justice », a déclaré jeudi Me Fabian Nsue Nguema, avocat de CI. « Nous demandons que les gens en prison soient libérés, qu’on ne paie aucune somme, et que la Cour suprême annule la dissolution du parti », a-t-il ajouté.
Un pourvoi devant la Cour suprême avait été évoqué par le leader du parti, Gabriel Nse Obiang, quelques jours après sa dissolution et la condamnation de 21 de ses membres à plus de trente ans de prison le 26 février.
Ces condamnations avaient été prononcées au procès de 147 opposants. Les autres militants avaient été libérés.
« Nous savons que la justice en Guinée Equatoriale est manipulée par le président Obiang, qui a dicté la sentence de dissolution de CI », avait à l’époque accusé M. Nse Obiang.
Si ce pourvoi n’aboutit pas devant la justice équato-guinéenne, CI ira « devant les tribunaux internationaux (car) Obiang a commis des crimes contre l’humanité et des crimes d’Etat », avait-il ajouté.
Il avait cité le cas du militant Santiago Ebee Ela, mort en prison en janvier, « à la suite de torture », selon lui.
CI avait gagné un siège au Parlement acquis au pouvoir, aux élections législatives de novembre. Depuis ce scrutin, « les restrictions de liberté et arrestations, en particulier d’opposants politiques, se poursuivent sans discontinuer » dans le pays, selon l’Union Européenne.
Des militants de CI ont affirmé avoir été « torturés » du 28 décembre au 3 janvier, dans le commissariat central de Malabo.
La Guinée Equatoriale, un des plus gros producteurs de pétrole d’Afrique subsaharienne, est dirigée par le président Obiang Nguema depuis 1979.
Avec AFP
Source : VOAAfrique
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